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1996-Album-LA TENTATION DU BONHEUR

LA TENTATION DU BONHEUR

1996

01.

24 heures dans la nuit d'un faune

Paroles
02.

Critique du chapitre 3

Paroles
03.

La nostalgie de Dieu

Paroles
04.

Orphée nonante huit

Paroles
05.

Tita Dong-Dong Song

Paroles
06.

Sentiments numériques revisités

Paroles
07.

Mojo - dépanneur tv (1948-2023)

Paroles
08.

Copyright apéro mundi

Paroles
09.

Psychopompes, métempsychose & sportswear

Paroles
10.

Des adieux ... / ...

Paroles
11.

La philosophie du chaos

Paroles
12.

La nostalgie de Dieu (Version Unplugged)

Paroles
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24 heures dans la nuit d'un faune

oh ! tôt ce matin les yeux dans mes ray-ban
après que j’eus décroché les groupies & les fans
collés aux électrons de ma clôture haute-tension
joyeux comme des flippés qu’on vient d’électroniquer
j’ai sorti mes poubelles hélas au milieu desquelles
étaient en train d’fouiller quelques personnalités
que nous connaîtrions si nous avions la télévision
puis j’ai ouvert ma première bière en me demandant
si les morts s’amusaient autant que les vivants

à 13 heures c’est une heure après minuit de l’après-midi
j’ai sorti mon browning & mon lüger de leurs étuis
j’ai commencé à tirer sur quelques rats bien cradingues
& m’suis fait une souris en trois bastos dans le soustingue
j’commençais à viser les gones quand t’as saisi ma crosse
en me disant : chéri, tu ne vois pas que ce sont des gosses !
je t’ai répondu : mon amour, tu vois pas que j’suis un serbo-
croate en train de rêver d’un week-end à sarajevo ?
puis j’ai fini mon pack de bière en me demandant
si les morts s’amusaient autant que les vivants

à 16h52 c’est l’heure des mamans, des bretzels
& c’est l’heure du champagne dans les hôtels porte-jarretelles
mais moi j’ai mis la gomme au volant de mon ambulance
avec un critique-rock en camisole pour une urgence
à l’hosto les bonnes sœurs avaient des gueules de somnambules
& parlaient de fibromes, d’hémorroïdes & de fistules
alors j’ai raconté comment j’ai survécu sur mars
avec des roubles en skaï & la médaille du curé d’ars
puis j’ai vidé leur pharmacie en me demandant
si les morts s’amusaient autant que les vivants

à force de patienter vint enfin l’heure de l’apéro
t’as pris un golden cadillac, moi un double zéro
puis on a joué au strip-poker avec une mamie bookmaker
qui avait réservé une table chez loiseau du malheur
le chef qui avait tenu le catering autrefois chez disney
nous fit cuire un crapaud avec des raclures de mickey
& on s’est régalé comme dans un film avec blanche-neige
quand les deux méchantes sœurs se font sauter sur le manège
puis j’ai fumé un des sept nains en me demandant
si les morts s’amusaient autant que les vivants

en guise de digestif j’ai lu le numéro de l’équipe
qui cause du fameux championnat de turlute en 15 pipes
puis j’ai minitélé en rose & j’ai demandé marlène
mais elle était partie faire sa nouille sur la première chaîne
là-dessus on s’est retrouvé en boîte à mater les pigeons
en train d’se compisser dans le froc sur leur dance à la con
à l’aube on était vermoulu, pressé comme le raisin
avec lequel les dieux fabriquent l’ambroisie-chambertin
puis j’ai mis ma dernière tournée en me demandant
si les morts s’amusaient autant que les vivants…

puis j’ai mis ma dernière tournée en me demandant
si les morts s’amusaient autant que les vivants
puis j’ai mis ma dernière tournée en me demandant
si les morts s’ennuyaient autant que les vivants
puis j’ai mis ma dernière tournée en me demandant
si les morts se sentaient aussi seuls que les vivant

Paroles & Musique : Hubert Félix Thiéfaine

Critique du chapitre 3

(Du Livre De L’écclésiaste)

& les roses de l’été
sont souvent aussi noires
que les charmes exhalés
dans nos trous de mémoire
les vaccins de la vie
sur les bleus de nos cœurs
ont la mélancolie
des sols bémols mineurs
pour un temps d’amour
tant de haine en retour

quelques froides statues
aux pieds des sycomores
rappellent un jamais plus
avec le nom des morts
un oiseau de chagrin
dans le ciel assombri
chante un nouveau matin
sur des ruines en bosnie
pour un temps d’amour
tant de haine en retour

je visionne les miroirs
de ces vies déchirées
maintenant que le soir
ne cesse de tomber
& ma colère qui monte
& ma haine accrochée
au-dessus de ces tombes
où je n’ose pas cracher
pour un temps d’amour
tant de haine en retour

d’autres salauds cosmiques
s’enivrent à bételgeuse
dans les chants magnétiques
des putains nébuleuses
l’humain peut disparaître
& son monde avec lui
qu’est-ce que la planète terre
dans l’œil d’un rat maudit ?
pour un temps d’amour
tant de haine en retour

Paroles & Musique : Hubert Félix Thiéfaine

La nostalgie de Dieu

en ce quinzième dimanche après carnaval
je me souviens d’avoir lu quelque part dans le journal
à moins que ce ne soit dans la bible des gidéons
volée dans un de ces motels à la mords-moi-le-mormon
je me souviens d’avoir lu que le démiurge au chômage
un jour d’ennui avait fabriqué l’homme à son image
lucy n’était pas encore née quant à l’abel du tchad
il n’avait pas encore testé l’usage de ses gonades

le démiurge au chômage
fit l’homme à son image
c’est une histoire d’amour
d’amour, d’amour toujours
dieu est amour (bis)
& jésus change le beurre en vaseline
dieu est in !

cette histoire s’est passée très loin des oxydes de carbone
environ 3 millions d’années avant michael jackson
on peut donc affirmer sans offenser son archevêque
que dieu a la gueule & l’aspect d’un australopithèque

dieu est un drôle de mec
un australopithèque
oui mais on l’aime quand même
dieu est amour toujours
dieu est amour (bis)
& jésus change le beurre en vaseline
dieu est in !

dieu est amour – deus ex machina
dieu est amour – deus ex testa rossa
dieu est amour – deus ex lamborghini
dieu est amour – deus ex maserati
dieu est amour – deus ex aston martin
dieu est amour – deus ex machine
dieu est amour – deus sex machine
dieu est amour – god is sex machine
god gode !… god gode !
dieu est in !

Paroles & Musique : Hubert Félix Thiéfaine

Orphée nonante huit

des glas qui sonnent, des heures qui fuient
des jours qui s’en vont vers la nuit
& des nuits qui s’enfuient toujours
vers des carrefours, des points de non-retour
& des mégots de cigarettes
qui s’entassent sans que le temps s’arrête
des joints qui passent, des verres, des filles
& ce vieil océan qui te torpille

orphée !… orphée !
les fées t’invitent à oublier les nuits passées

tu voudrais toujours être ailleurs
dans un antique flux migrateur
espion des cercles infernaux
des cirques où tu sacrifies ton égo
tu voudrais franchir la lumière
& t’exiler loin de la terre
mais tu sais que les étoiles qui brillent
se trouvent toujours dans les chambres des filles

orphée !… orphée !
les fées t’invitent à oublier les nuits passées

& dans les brumes du petit matin
devant un tapis clandestin
tu joues ton âme à contrecœur
avec un flush royal au fond du cœur
& dans les brumes du petit matin
devant un tapis clandestin
tu joues ton âme en solitaire
avec un étrange regard vers l’enfer…

maintenant tu remontes vers le nord
dans le gris des grues du vieux port
& des sombres pensées qui zèbrent
en noir sur noir ton vieil oiseau funèbre
mais sur les quais mouille un cargo
ivre de givre & de mambo
qui t’attend pour d’autres amours
à port-saïd, colombo, singapour

orphée !… orphée !
les fées t’invitent à oublier les nuits passées
orphée !… orphée !
laisse-les t’faire oublier les années sans été

& dans les brumes du petit matin
devant un tapis clandestin
tu joues ton âme en solitaire
avec un étrange regard vers l’enfer

Paroles & Musique : Hubert Félix Thiéfaine

Tita Dong-Dong Song

le paradis est trouble
& l’enfer est malade
mais le bonheur est double
au bout de ma ballade
t’es tombé dans mes bras
par un après-midi
de printemps forsythia
aux paillettes en folie

achtung vouvou tata
tita dong-dong song for me
achtung vouvou tata
lucas look at me

t’as mis les cœurs à nu
dans mon septembre rose
heureusement que dadu
craint pas les ecchymoses
il t’a mis dans son cœur
de grand frère sioux guerrier
& t’auras jamais peur
si tu suis son sentier

achtung vouvou tata
tita dong-dong song for me
achtung vouvou tata
lucas look at me

les photos se dispersent
au rythme des marées
& sous les feux adverses
on s’arrache la pitié
moi j’écoute ton sommeil
& j’étudie tes rêves
& je ne suis plus pareil
quand le soleil se lève

achtung vouvou tata
tita dong-dong song for me
achtung vouvou tata
lucas look at me

Paroles & Musique : Hubert Félix Thiéfaine

Sentiments numériques revisités

quand les ombres du soir chevauchent sur la lande
avec dans leurs passeports sherwood ou brocéliande
quand les elfes titubent sous l’alcool de sorgho
dans les cercles succubes de la lune en faisceaux
quand les vents de minuit décoiffent les serments
des amants sous les aulnes d’un hôtel flamand
quand tes visions nocturnes t’empêchent de rêver
& couvrent ton sommeil d’un voile inachevé
je n’ai plus de mots assez durs pour te dire que je t’aime

quand les chauves-souris flirtent avec les rossignols
dans les ruines d’un royaume où mon crâne est mongol
quand les syndicats brûlent nos rushes et nos démos
pour en finir avec le jugement des salauds
quand humpty dumpty jongle avec nos mots sans noms
dans le bourdonnement des câbles à haute tension
quand tu m’offres épuisée sous l’œil d’une opaline
les charmes vénéneux de tes fragrances intimes
je n’ai plus de mots assez durs pour te dire que je t’aime

quand les théâtres antiques recèlent nos orgies
çatal höyük airport, manco capac city
quand nos murs se recouvrent de hiéroglyphes indiens
avec nos voix blafardes en feedback au matin
quand tes mangoustes viennent avaler mes couleuvres
dans ces nuits tropicales où rugit le grand œuvre
quand l’ange anthropophage nous guide sur la colline
pour un nouveau festin de nos chairs androgynes
je n’ai plus de mots assez durs pour te dire que je t’aime

quand les clochards opposent la classe et l’infini
à la vulgarité glauque de la bourgeoisie
quand les valets de cour, plaideurs pusillanimes
encombrent de leurs voix nos silences & nos rimes
quand aux détours d’un bar tu flingues aux lavabos
quelque juge emportant ma tête sur un plateau
quand tu branches les hélices de ma mémoire astrale
sur les capteurs-influx de ta flamme initiale
je n’ai plus de mots assez durs pour te dire que je t’aime

quand les traces de rorschach sur la tôle ondulée
servent aux maîtres à tester l’autochtone humilié
quand sur la moleskine des limousines en liesse
ils en rient en fumant la mucho cojones
quand les cris de l’amour croisent les crocs de la haine
dans l’encyclopédie des clameurs souterraines
quand je rentre amoché, fatigué, dézingué
en rêvant de mourir sur ton ventre mouillé
je n’ai plus de mots assez durs pour te dire que je t’aime

quand dans la lumière sale d’un miroir tamisé
tu croises l’œil éphémère d’une salamandre ailée
quand dans les brumes étales de nos corps transparents
tu réveilles mes volcans lumineux du néant
quand mes pensées confuses s’éclairent au magnésium
sur les écrans-secrets de ton pandémonium
quand mes bougainvillées se mêlent aux herbes folles
dans ta chaleur biguine au crépuscule créole
je n’ai plus de mots assez durs pour te dire que je t’aime

quand les ombres du soir poursuivent sur la lande
le flash des feux arrières d’une soucoupe volante
quand le soleil se brûle aux contours de tes reins
parmi les masques obscurs d’un carnaval romain
quand l’ordre des humains nous sert dans son cocktail
cinq milliards de versions différentes du réel
quand tu pleures essoufflée au creux de ma poitrine
avec les doux murmures des fréquences féminines
je n’ai plus de mots assez durs pour te dire que je t’aime

Paroles & Musique : Hubert Félix Thiéfaine

Mojo - dépanneur tv (1948-2023)

j’étais en train de regarder
les feux de l’amour à la télé
quand mon poste a mangé son image
me laissant lancinant sans message
adieu starlettes & lacrymos
blaireaux bellâtres & blêmes en tuxedo
avant que ma vodka seven-up
s’évapore va falloir je m’en occup’

allô ? allô ? monsieur mojo (bis)
me laissez pas dans le noir
avant la fin de l’histoire

en attendant l’homo-vidéo
j’me suis rallumé un vieux mégot
& j’ai décollé comme un cheval
fou-ailé dans le transcendantal
j’y ai découvert que notre père
moloch avait changé de partenaires
ce ne sont plus les gorgones habituelles
qui nous surgèlent au fond d’nos gamelles

ce sont de nouvelles reines de saba
impudiques & salaces : les médias
elles cachent leurs crânes sous leurs sourires
tous les soirs à 20 heures pour nous séduire
elles sont partout, elles sont nulle part
elles sont aux arrivées, aux départs
elles nous caressent, elles nous exultent
comme des bébés-thalidomide adultes

allô ? allô ? monsieur mojo (bis)
me laissez pas dans le noir
avant la fin de l’histoire

la morale de cette toune en frenchouille
c’est que c’est pas les bons clients qui dérouillent
médias vous avez pris le pouvoir
à vous maintenant de dompter l’histoire
à vous d’assumer ma délinquance
mes virus insoumis, ma décadence
à vous de me jouer vos nouvelles valeurs :
chomdu – piquouse – bibine – téléviseur

allô ? allô ? monsieur mojo (bis)
me laissez pas dans le noir
avant la fin de l’histoire

j’étais en train de regarder
les feux de l’amour à la télé…

Paroles & Musique : Hubert Félix Thiéfaine

Copyright apéro mundi

lumière d’automne
fin d’après-midi
joie monotone
& mélancolie
soleil indigo
dans le fond d’ce bar
où tu te scotches à l’eau
sur aynsley dunbar…

été indien
le foie dans les burnes
à peine t’en reviens
que déjà t’y returnes
mémoire en fusion
sur ce tabouret
où t’oublies ton nom
sur du blues anglais

2721ème cuite (bis)
ça s’arrose !

lueurs d’octobre
barmaid affranchie
tu es presque sobre
devant ton whisky
tu restes en standby
loin des faux-amis
sur le copyright
apero mundi

2721ème cuite (bis)
ça s’arrose !

Paroles & Musique : Hubert Félix Thiéfaine

Psychopompes, métempsychose & sportswear

enfant de la balle & de la bête
je peignais mes dazibaos
sur l’incertitude du poète
qu’on croise au gré des noirs échos
& j’ai bu la lie de ses vers
jusqu’à la fièvre de l’écume
mais son vin était si amer
que je suis devenu l’amertume
nike your mother, reebok your sister
& adidas rock’n’roll !

prototype dans un groupe en loques
au fond d’impossibles garages
je poussais mes troupeaux de phoques
loin à l’intérieur des nuages
& j’ai combattu leur messie
à m’en péter l’excalibur
pendant que les coqs de l’insomnie
chantaient trois fois leur imposture
nike your mother, reebok your sister
& adidas rock’n’roll !

de port en port, de quai en quai
j’ai rencontré de drôles de gnomes
des intellos qui confondaient
c.g. jung avec c. jérôme
& glauque à santa-barbara
avec un sacré mal de vivre
je me disais : je ne sais pas
pourquoi j’vais comme un bateau-ivre
santa-barbara je ne sais pas…

de sanibroyeur en sixtine
je vois s’évanouir le futur
& je tire à la chevrotine
sur les chiennes en manteau de fourrure
je vois l’ivrogne & son tambour
assis devant mon chevalet
& mona lisa mon amour
dans un blindé cabriolet
nike your mother, reebok your sister
& adidas rock’n’roll !

la vie défile au nom du christ
des pissotières du pain rassis
staline était séminariste
& jerry lee lewis aussi
mais le dieu manque à cet hôtel
où je dois jouer les victimes
en contractant des salmonelles
avec des hosties aux enzymes
nike your mother, reebok your sister
& adidas rock’n’roll !

à regarder passer les linceuls
dans la rue aux spectres visqueux
j’sais plus si c’est moi qui suis seul
ou les autres qui sont trop nombreux
OK ! l’art est une escroquerie
& j’ai limé trop d’as de cœur
en jouant blue moon kentucky
sous l’œil du colonel parker
nike your mother, reebok your sister
& adidas rock’n’roll !

& quand le pinocchio baveux
poussera ma brouette à l’ankou
j’veux faire des bulles avec mon nœud
pour éloigner les loups-garous
j’veux qu’on me déglace au gin-synthol
dans une boîte de joseph cornell
ou à la vodka chez warhol
avec du tomato campbell’s
nike your mother, reebok your sister
& adidas rock’n’roll ! (ad lib.)

Paroles & Musique : Hubert Félix Thiéfaine

Des adieux ... / ...

dans les carnets intimes du messager des runes
l’écriture est en transe & clignote à la une
des mystères, des amants & de leurs infortunes
des adieux …/… (bis)

& des mains maladroites & moites au soir trop chaud
raturent les fantaisies de schuman au piano
les cris des martinets sur les toits de soho
des adieux …/… (bis)

& les noires sentinelles drapées dans leurs guérites
n’ont plus besoin d’antennes-paraboles-satellites
pour capter le chagrin à son extrême limite
des adieux …/… (bis)

après de vagues lueurs, d’ultimes prolongations
on repart à genoux le cœur sous perfusion
au bord de la faillite mentale mais sans passion
des adieux …/… (bis)

déjà le vieux veilleur mélancolique nous guette
annonçant des avis d’orage & de tempête
mais bientôt le silence nous fait mal à la tête
des adieux …/… (bis)

mais on finit toujours par noyer son cafard
dans un taxi-dancing ou dans un topless-bar
on finit toujours sur l’éternel quai de gare
des adieux …/… (bis)

Paroles & Musique : Hubert Félix Thiéfaine

La philosophie du chaos

c’est pas parce qu’on n’aime pas les gens
qu’on doit aimer les chiens
c’est pas parce qu’on a mis le pied dedans
qu’on doit y mettre les mains
j’ai mon orang-outang qui m’lèche
& me chatouille les reins
pendant que sa maman me sèche
& m’essuie le bassin
& yop !… & yop !

c’est pas parce qu’on n’aime pas le coran
qu’on doit finir chrétien
c’est pas parce qu’on est déconnant
qu’on doit devenir crétin
j’ai mon orang-outang qui grille
sur mon vieux barbecue
pendant que sa maman s’étrille
& se met au garde-à-vous
& yop !… & yop !

c’est pas parce qu’on n’est pas bandant
qu’on doit rougir d’être saint
c’est pas parce qu’on flingue ses amants
qu’on doit se passer de câlins
j’ai mon orang-outang qui fond
doucement sous mes papilles
pendant que sa maman se tond
pour devenir un gorille
& yop !… & yop !

c’est pas parce qu’on n’aime pas les gens
qu’on doit aimer les chiens
c’est pas parce qu’on a mis le pied dedans
qu’on doit y mettre les mains
j’ai mon nouveau gorille qui me lèche
& me chatouille les reins
pendant que le néant me sèche
au fond de son bassin
& yop !… & yop !

c’est pas parce qu’on enlève son gant
qu’on doit serrer des mains
& c’est pas parce qu’on montauban
qu’on doit descendre agen
j’ai mon nouveau gorille qui grille
son gras sous mes aloufs
pendant que le néant m’étrille
à mort & me rend louf
& yop !… & yop !

Paroles & Musique : Hubert Félix Thiéfaine

La nostalgie de Dieu (Version Unplugged)

hallelujah jésus blues
hosanna deus
in vino missae veritas
hallelujah barabbas
hos’ananas
ecce the veritable imago dei
hallelujah l’hallali
hosanna boogie
deus ex machina
911 carrera !
hallelujah shanana
hosanna dirladada
hallelujah jésus blues
hosanna deus

Paroles & Musique : Hubert Félix Thiéfaine