avec nos bidons en fer blanc
on descendait chercher le lait
à la ferme au soleil couchant
dans l’odeur des soirs de juillet
on avait l’âge des confitures
des billes & des îles aux trésors
& l’on allait cueillir les mûres
en bas dans la ruelle des morts
on nous disait que barberousse
avait ici sa garnison
& que dans ce coin de cambrousse
il avait vaincu des dragons
on avait l’âge de nos fêlures
& l’on était conquistadors
on déterrait casques & fémurs
en bas dans la ruelle des morts
on arrosait toutes nos victoires
à grands coups de verre de kéfir
ivres de joie & sans le savoir
on reprenait mers el-kébir
puis c’était nos chars en dinky
contre les tigres-doryphores
qui libéraient la french county
en bas dans la ruelle des morts
que ne demeurent les printemps
à l’heure des sorties de l’école
quand les filles nous jouent leurs 16 ans
pour une bouiffe de royale menthol
je ne sais plus si c’était françoise
martine, claudine ou marie-laure
qui nous faisaient goûter leurs framboises
en bas dans la ruelle des morts
que ne demeurent les automnes
quand sonne l’heure de nos folies
j’ai comme un bourdon qui résonne
au clocher de ma nostalgie
les enfants cueillent des immortelles
des chrysanthèmes, des boutons d’or
les deuils se ramassent à la pelle
en bas dans la ruelle des morts
Paroles : Hubert Félix Thiéfaine
Musique : Pierre Le Feuvre & Jean-François Péculier
sous un brouillard d’acier
dans les banlieues d’izmir, de suse ou santa fe
6 milliards de pantins au bout de la lumière
qui se mettent à rêver d’un nouvel univers
& toi tu restes ailleurs dans un buzz immortel
à fabriquer des leurres en fleurs artificielles
pour les mendiants qui prient les dieux & les chimères
les trafiquants d’espoir aux sorties des vestiaires
je t’aime & je t’attends à l’ombre de mes rêves
je t’aime & je t’attends & le soleil se lève
& le soleil …/…
dans un rideau de feu
dans les banlieues d’auckland, de cuzco ou montreux
6 milliards de fantômes qui cherchent la sortie
avec des sonotones & des cannes assorties
mais toi tu viens d’ailleurs, d’une étrange spirale
d’un maelström unique dans la brèche spatiale
avec autour du cou des cordes de piano
& au poignet des clous pour taper le mambo
je t’aime & je t’attends à l’ombre de mes rêves
je t’aime & je t’attends & le soleil se lève
& le soleil …/…
dans son plasma féérique
dans les banlieues d’hanoï, de sfax ou de munich
6 milliards de lépreux qui cherchent leur pitance
dans les rues de l’amour en suivant la cadence
mais toi tu cherches ailleurs les spasmes élémentaires
qui traduisent nos pensées comme on traduit homère
& tu m’apprends les vers d’anna akhmatova
pendant que je te joue cage à l’harmonica
je t’aime & je t’attends à l’ombre de mes rêves
je t’aime & je t’attends & le soleil se lève
& le soleil …/…
ivres de ces vieux ors
dans les banlieues d’angkor, d’oz, d’oulan-bator
6 milliards de paumés levant la tête au ciel
pour y chercher l’erreur dans un vol d’hirondelles
mais toi tu planes ailleurs sur des nuages flous
dans de faux arcs-en-ciel vibrant de sables mous
tu chantes des arias d’espoir universel
pour faire que le soleil se lève sur nos e-mails
je t’aime & je t’attends à l’ombre de mes rêves
je t’aime & je t’attends & le soleil se lève
& le soleil …/…
là-bas sur l’horizon
venant d’héliopolis en jouant hypérion
6 milliards de groupies qui l’attendent hystériques
dans le stade au jour J en brouillant la musique
mais toi tu squattes ailleurs dans un désert de pluie
en attendant les heures plus fraîches de la nuit
& tu me fais danser là-haut sur ta colline
dans ton souffle éthéré de douceurs féminines
je t’aime & je te veux à l’ombre de mes rêves
je t’aime & je te veux & le soleil se lève
Paroles : Hubert Félix Thiéfaine
Musique : Ludéal
la lune s’attarde au dessus des collines
& je sens les lueurs des étoiles sous ta peau
fleur de jacaranda & parfum d’aubépine
dans cet or de la nuit tes cheveux coulent à flots
les groseilles boréales & les airelles fauves
au velours de tes lèvres humides & licencieuses
me laissent dans la bouche un goût de folie mauve
un arôme estival aux couleurs silencieuses
annabel lee
pas un seul cheveu blanc
n’a poussé sur mes rêves
annabel lee
au roman des amants
je feuillette tes lèvres…
vapeurs de canneberge oubliées dans la bruine
& sur les pétroglyphes de tes bleus sanctuaires
l’esprit de la mangrove suit l’ombre de tes djinns
& dézeste les grumes aux subtils estuaires
ne laisse pas la peur entrouvrir le passage
obscur & vénéneux dans l’argent de tes yeux
mais donne à la lumière tes pensées les plus sages
pour un instant de calme, de plaisir délicieux
annabel lee
pas un seul cheveu blanc
n’a poussé sur mes rêves
annabel lee
au roman des amants
je feuillette tes lèvres
annabel lee
j’ai dans mes récepteurs
le parfum de ta voix
annabel lee
je te connais par cœur
sur le bout de mes doigts
au loin dans la vallée la brume se mélange
aux pastels de safran, de violette & d’orange
& j’en vois les reflets dans ton regard voilé
par des réminiscences d’antiques cruautés
ne laisse pas les mères de vinaigre envahir
tes pensées, ta mémoire, tes rêves & ton sourire
chasse au loin ta détresse, laisse entrer le printemps
le temps de la tendresse & de l’apaisement
annabel lee
pas un seul cheveu blanc
n’a poussé sur mes rêves
annabel lee
au roman des amants
je feuillette tes lèvres
annabel lee
j’ai dans mes récepteurs
le parfum de ta voix
annabel lee
je te connais par cœur
sur le bout de mes doigts
Paroles : Hubert-Félix Thiéfaine
Musique : Arman Méliès
j’ai longtemps kiffé dans la boue
sur de longs chemins chaotiques
en transmutant le « je » en « nous »
dans une alchimie romantique
mes actions d’amour dévaluées
m’ont laissé des larmes à crédit
& maintenant je viens m’annuler
devant ton lapis-lazuli
prends mon pion dans ton circuit
garbo XW machine
prends mon pion dans ton circuit
j’aime tant ta froideur féminine
prends mon pion dans ton circuit
garbo XW machine
machine ! machine ! machine !
ne me dis pas que tes anglais
ont attaqué ta forteresse
que je dois déclarer forfait
avec mon doberman en laisse
tel un disciple de jésus
je boirai le sang de ta plaie
& deviendrai le vampire nu
dans le coffre de tes jouets
prends mon pion dans ton circuit
garbo XW machine
prends mon pion dans ton circuit
j’aime tant ta froideur féminine
prends mon pion dans ton circuit
garbo XW machine
machine ! machine ! machine !
je te laisserai me déchirer
m’arracher la chair & les os
me greffer d’infernales idées
dans le gouffre de mon cerveau
tandis que mes doigts sous ta soie
chercheront la corde sensible
celle qui remonte jusqu’à ta voix
en hurlant au cœur de ma cible
prends mon pion dans ton circuit
garbo XW machine
prends mon pion dans ton circuit
j’aime tant ta froideur féminine
prends mon pion dans ton circuit
garbo XW machine
machine ! machine ! machine !
Paroles : Hubert-Félix Thiéfaine
Musique : JP Nataf
le temps passe si lentement
& je me sens si fatigué
le silence des morts est violent
quand il m’arrache à mes pensées
je rêve de ces ténèbres froides
électriques & majestueuses
où les dandys se tiennent roides
loin de leurs pulsions périlleuses
je rêve tellement d’avoir été
que je vais finir par tomber
dans cette foire aux âmes brisées
où le vieux drame humain se joue
la folie m’a toujours sauvé
& m’a empêché d’être fou
je me regarde au fond des yeux
dans le miroir des souvenirs
si partir c’est mourir un peu
j’ai passé ma vie à… partir
je rêve tellement d’avoir été
que je vais finir par tomber
mes yeux gris reflètent un hiver
qui paralyse les cœurs meurtris
mon regard vient de l’ère glaciaire
mon esprit est une fleur flétrie
je n’ai plus rien à exposer
dans la galerie des sentiments
je laisse ma place aux nouveau-nés
sur le marché des morts-vivants
je rêve tellement d’avoir été
que je vais finir par tomber
je fixe un océan pervers
peuplé de pieuvres & de murènes
tandis que mon vaisseau se perd
dans les brouillards d’un happy end
inutile de graver mon nom
sur la liste des disparus
j’ai broyé mon propre horizon
& retourne à mon inconnu
je rêve tellement d’avoir été
que je vais finir par tomber
déjà je m’avance en bavant
dans les vapeurs d’un vague espoir
l’heure avant l’aube du jour suivant
est toujours si cruellement noire
dans le jardin d’éden désert
les étoiles n’ont plus de discours
& j’hésite entre un revolver
un speedball ou un whisky sour
je rêve tellement d’avoir été
que je vais finir par tomber
Paroles & Musique : Hubert Félix Thiéfaine
tu sembles si loin
si proche à la fois
dans l’ordre incertain
d’un silence bourgeois
voyageuse solitaire
entourée de mystère
les pages que tu lis
nous cachent ton regard
te cachent-elles aussi
qu’une guerre se prépare ?
voyageuse solitaire
entourée de mystère
est-ce que tu fuis dans ce train
quelque amant
qui chercherait à briser ton silence ?
est-ce que tu fuis dans ce train
quelque enfant
qui volerait ton indépendance ?
ton compartiment
reflète sans passion
ton comportement
de femme de salon
voyageuse solitaire
entourée de mystère
le soleil couchant
joue avec l’horizon
& tes sentiments
se cherchent une raison
voyageuse solitaire
entourée de mystère
est-ce que tu fuis dans ce train
quelque amant
qui chercherait à briser ton silence ?
est-ce que tu fuis dans ce train
des serments
prononcés lors d’une dernière danse ?
est-ce que tu fuis dans ce train
quelque amant
qui chercherait à briser ton silence ?
est-ce que tu fuis dans ce train
quelque enfant
qui volerait ton indépendance ?
Paroles : Hubert Félix Thiéfaine
Musique : Roberto Briot
infinitives voiles qui hantez mes doux rêves
je m’en vais ce matin recueillir votre sève
dans l’ambulance tiède qui m’arrache à l’horreur
des troubles de mon double ivre & blasphémateur
je m’en vais ce matin vers les bleus paradis
les couloirs lumineux où je laisse la copie
de mes fièvres insomniaques, excès de bile noire
dans le cadre inversé d’un combat sans espoir
infinitives voiles qui venez me bercer
quand les infos se vrillent au fond de ma pensée (bis)
infinitives voiles qui hantez mes doux rêves
laissez-moi lâcher prise dans le vent qui se lève
laissez-moi décharger mes cargos migrateurs
& m’envoler là-bas vers les premières lueurs
dans le blanc des sommets des montagnes perdues
retrouver l’équation de mon ombre inconnue
& le miroir intime d’une enfance bâclée
pour y graver l’espoir d’un futur désiré
infinitives voiles qui venez me bercer
quand les infos se vrillent au fond de ma pensée (bis)
infinitives voiles qui hantez mes doux rêves
je marcherai sur l’eau, je remplirai mes brèves
avec d’autres comptines, avec d’autres histoires
que celles qui se racontent en bordure des comptoirs
j’arracherai mon masque & ma stupide armure
mes scarifications de guerrier de l’absurde
& je viendrai poser ma tête d’enfant sage
sur les gréements chauffés à blanc de vos rivages
infinitives voiles qui venez me bercer
quand les infos se vrillent au fond de ma pensée (bis)
Paroles : Hubert félix Thiéfaine
Musique : Arman Méliès
j’ai rencontré des meufs que j’ai su éviter
mais je crois que la chance n’est pas de ton côté
si les hommes viennent de mars & les femmes de pigalle
t’as trouvé la plus dingue des espèces infernales
ta vamp orchido…
ta vamp orchidoclaste
ta cendrillon tarée vient d’un autre univers
vu les traces de trou noir sur sa chaussure de vair
elle court dans tes couloirs, elle rue dans tes converses
& t’entraîne en hurlant dans des voies qui s’inversent
ta vamp orchido…
ta vamp orchidoclaste
c’est une brise-burnes, une casse-burettes
un cauchemar diurne, une trouble-fête
une tornade en croco qui se chauffe aux benzos
aux vibrations néfastes
ta vamp orchido…
ta vamp orchidoclaste
tu n’es pas fatigué d’offrir tes vieux démons
à cette fille des sixties qui traîne avec ton nom
plus vite qu’un mocassin dans la boue des bayous
elle pompe ton énergie sur un rythme vaudou
ta vamp orchido…
ta vamp orchidoclaste
elle te couvre les yeux d’une peau de panthère noire
qui t’empêche de penser & qui t’empêche de voir
la vérité en face & la réalité
de ce que tu seras quand elle t’aura vidé
ta vamp orchido…
ta vamp orchidoclaste
c’est une brise-burnes, une casse-burettes
un cauchemar diurne, une trouble-fête
une tornade en croco qui se chauffe aux benzos
aux vibrations néfastes
ta vamp orchido…
ta vamp orchidoclaste
si elle perd sous la pluie ses clopes & sa barrette
ta gorgone se transforme en furie sous amphètes
& j’en deviens baba & les 40 voleurs
sous ses yeux de sorcière & de ventilateur
ta vamp orchido…
ta vamp orchidoclaste
toujours à critiquer, toujours à raconter
quelque sordide horreur sur tes amis passés
elle t’entraîne dans un gouffre aux multiples rancœurs
d’où je préfère m’enfuir en te laissant l’honneur
l’honneur de lui chanter :
t’es une brise-burnes, une casse-burettes
un cauchemar diurne, une trouble-fête
une tornade en croco qui se chauffe aux benzos
aux vibrations néfastes
ta vamp orchido …
ta vamp orchidoclaste
Paroles : Hubert Félix Thiéfaine
Musique : Guillaume Soulan
frelons hurlant dans nos crânes
scorpions rampant dans le crash de nos âmes
serpents visqueux englués dans les squames
de nos bourbeuses mémoires d’humanoïdes insanes
nous n’sommes que des branleurs
gélatineux babouins
des crapoteux glandeurs
clowns & sacs à vin
pignoles ! envie de tout plomber
envie de tout scratcher… de tout désintégrer
faire cramer les télés avant que de crever
de peur dans les coulisses des shows climatisés
soleil-cafard
futur glacé
matin blafard
cerveaux détraqués
fleurs suburbaines
crasseuses beautés
anges de la haine
fin programmée
nervis casqués d’étincelles
rottweilers devant les maternelles
bannières désétoilées, caméras & dentelles
dans l’œil des rats squattant les paradis virtuels
lobotomie-média …/… propaganda flippée
lobotomie-média …/… propaganda fliquée
soleil-cafard
futur glacé
matin blafard
cerveaux détraqués
fleurs suburbaines
crasseuses beautés
anges de la haine
fin programmée
Paroles : Hubert Félix Thiéfaine
Musique : Pierre Le Feuvre & Jean-François Péculier
elle dort au milieu des serpents
sous la tonnelle, près des marais
les yeux au-delà des diamants
qu’elle a incrustés dans ses plaies
elle dit : c’est pas saint augustin
qui joue du violon dans les bois
& paganini encore moins
ça semble étrange mais je la crois
j’ai rien entendu par ici
depuis des siècles & ma mémoire
au fil des brouillards & des nuits
se perd dans les ombres du soir
là-bas, plus loin coule une rivière
qui nous sert de démarcation
enfin j’veux dire pendant les guerres
quand on a une occupation
les spectres des morts lumineux
se promènent la nuit sous les saules
& ceux qu’oublient de faire un vœu
en perdent soudain leur self-control
on les retrouve collés à la pluie
depuis des siècles & ma mémoire
au fil des brouillards & des nuits
se perd dans les ombres du soir
j’ai vu pas mal de filles tomber
souvent là-bas, du haut du pont
& faire semblant de se noyer
en chevauchant leurs illusions
elle, elle me fixe tendrement
elle caresse un aspic & dit :
rien vu de tel depuis longtemps
oh non rien de tel, mon ami !
pas vu de telles orgies ici
depuis des siècles & ma mémoire
au fil des brouillards & des nuits
se perd dans les ombres du soir
au souffle brumeux des vipères
elle me montre du doigt la sphaigne
où tritons, salamandres en guerre
se battent au milieu des châtaignes
tu sais déjà, me murmure-t-elle
qu’il faut séduire pour mieux détruire
& dans un geste & des bruits d’ailes
elle disparaît dans un sourire
puis elle revient & me poursuit
depuis des siècles & ma mémoire
au fil des brouillards & des nuits
se perd dans les ombres du soir
hum… elle joue avec ses serpents
sous la tonnelle, près des marais
mais ses visions ne durent qu’un temps
& le temps lui-même disparaît
les heures se courbent dans l’espace
& tournent autour d’un monde ancien
où les lunes s’estompent & s’effacent
en glissant sur un flux sans fin
d’aucuns en cherchent la sortie
depuis des siècles & ma mémoire
au fil des brouillards & des nuits
se perd dans les ombres du soir
Paroles & Musique : Hubert Félix Thiéfaine
le ciel bleu sur le saint-laurent
semble jaillir de l’océan
& je me refais la banane
les yeux masqués sous mes ray-ban
2700 tours cap nord-est
balises à l’ouest d’halifax
nouveau-brunswick j’fais de mon best
pour me recentrer sur mon axe
fox quebec november hotel
je gèle ben raide dans mon dornier
fox quebec november hotel
ok je monte à 2000 pieds…
direction saint-pierre-et-miquelon
je slow bine face à la mousson
je toffe les runs j’sus sur le go
ben d’équerre dans mon lumbago
faut que je pense à mes aiguillages
à ma benzine faut que j’abreuve
mes 700 chevaux dans les nuages
avant la tempête à terre-neuve
fox quebec november hotel
je gèle ben raide dans mon dornier
fox quebec november hotel
ok je monte à 2000 pieds
fox quebec november hotel
je gèle ben raide dans mon dornier
fox quebec november hotel
ok je monte à 2000 pieds
allo y’a quelqu’un à saint-pierre ?
je suis passé en vent arrière
je me pointe en approche finale
dans l’angle septentrional
alertez la morue joyeuse
dites-leur que le fantôme d’al capone
cherche un taxi & des chauffeuses
pour aller danser la chaconne
fox quebec november hotel
je gèle ben raide dans mon dornier
fox quebec november hotel
ok j’sus prêt à m’atterrer
fox quebec november hotel
je gèle ben raide dans mon dornier
fox quebec november hotel
ok je vais finir à pied
Paroles : Hubert Félix Thiéfaine
Musique : Dominique Dalcan
souvent je pense à toutes ces nuits
où j’ai tenté de m’engloutir
les yeux brûlés par l’insomnie
le corps ivre de se détruire
dans mes notes d’un souterrain
je repense à svidrigaïlov
les amants & les assassins
ont souvent manqué d’un « my love »
mais peu importe la sourate
ce qui doit être dit est dit
si j’dois m’écrouler sous une batte
c’est pas la faute à je n’sais qui
les seules qui pourront dire leur nom
sur l’interphone des solitudes
sont celles qui m’auront fait leur don
du regard noir des filles du sud
elles ont la tristesse silencieuse
derrière la beauté d’un sourire
& puis se perdent en amoureuses
devant l’idiot qui les fait rire
& soudain elles changent de décor
elles deviennent l’ombre de leur lit
& je lis les lignes de leurs corps
en en épousant les replis
mais peu importe la sourate
ce qui doit être dit est dit
si j’dois m’écrouler sous une batte
c’est pas la faute à je n’sais qui
les seules qui pourront dire leur nom
sur l’interphone des solitudes
sont celles qui m’auront fait leur don
du regard noir des filles du sud
plus tard la méditerranée
viendra troubler nos attitudes
le vent laisse d’étranges traînées
sur les quais de nos certitudes
mais la belle innamorata
est une femme au corps allongé
entre le doute & son karma
entre ses formes & sa pensée
mais peu importe la sourate
ce qui doit être dit est dit
si j’dois m’écrouler sous une batte
c’est pas la faute à je n’sais qui
les seules qui pourront dire leur nom
sur l’interphone des solitudes
sont celles qui m’auront fait leur don
du regard noir des filles du sud
Paroles & Musique : Hubert Félix Thiéfaine