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Introduction

Les textes que vous pouvez désormais lire dans la rubrique « envie d’en savoir plus » ont été publiés, pour la majeure partie d’entre eux, entre novembre 2001 et août 2007 dans le formidable fanzine « HFT News » qu’animait à l’époque l’ami Eric Issartel.

Ils sont le fruit de passions, ils sont les enfants de rencontres.

Passion adolescente, d’abord, pour l’œuvre de notre Thiéfaine favori, celle d’une bande de copains au lycée qui écoutait en boucle ses chansons, se perdait en conjectures sur leur sens et leur origine, intégrait dans son vocabulaire les mots étranges et les images oniriques dont elles fourmillaient.

Rencontre, ensuite, quand bien des années plus tard l’un de ces copains, devenu CPE dans un lycée, se paya le culot d’inviter Hubert à une rencontre avec ses élèves…et que celui-ci accepta ! S’en sont suivies d’autres rencontres, avec toujours la même passion.

Passion encore, pour la philosophie cette fois, et rencontre inéluctable avec l’œuvre de l’Artiste. Rares sont les représentants de la chanson ou du rock français dont les textes appellent une analyse fouillée, sur le plan du style ou des procédés d’écriture bien entendu, mais aussi et peut-être surtout sur le fond. Thiéfaine est incontestablement de ceux-là. La quantité vertigineuse de références historiques, scientifiques, mythologiques, religieuses, philosophiques, littéraires ou artistiques que l’on trouve dans son œuvre confère à celle-ci une telle densité conceptuelle, sans pour autant faire la moindre concession quant à l’exigence poétique, qu’il nous a semblé légitime de proposer à partir de ces références quelques pistes d’analyse.

Mais entendons-nous bien : il ne s’agit surtout pas de tomber dans « l’explication de texte », exercice en l’occurrence à peu près impossible, assez vain, et finalement destructeur. Hubert seul possède les clés, celles tout au moins que son inconscient a bien voulu lui laisser. Chacun projette sur ses textes ses propres perspectives d’interprétation et aucune n’est plus légitime ou plus « vraie » qu’une autre. Le meilleur moyen de détruire le charme et d’affadir la puissance évocatrice des images poétiques est de laisser croire que tout procèderait d’un encodage qu’un quelconque « service du chiffre » serait chargé de percer à jour.

Il s’agit simplement de proposer des outils de lecture qui n’ont d’autre ambition que d’être à disposition de ceux que cela intéresse et d’autre finalité que de partager le plaisir de nous plonger ensemble dans l’œuvre passée, présente et à venir d’Hubert-Félix Thiéfaine.

Passion et rencontre, toujours.

Laurent Van Elslande

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Voir les 11 commentaires
  • Bernadette
    11 décembre 2020 à 12:09

    Mon amour Maurice, parti pour un autre monde, m’a laissé tout un dossier des fanzine HFT et j’ai retrouvé ainsi avec plaisir toute la correspondance échangée avec Eric Issartel…. pendant ces quelques années…
    que de bons souvenirs …. ! PASSION, toujours
    Amicalement,
    Bernadette

  • Patrick
    2 novembre 2020 à 14:10

    Oui, pourquoi analyser? S’abandonner dans les textes, se laisser porter par l’émotion qu’ils provoquent, bercée par les mélodies ou les rythmes me suffit amplement depuis des décades

  • Hamilton
    13 décembre 2019 à 21:41

    Hubert es le meilleur auteur compositeur qui puisse excimaginer ses chansons on bersser mes rêves et mes démons qui sont nombreux j’ai chasser le dragon avec ses textes je lui serait redevable al’infini

  • Bout de femme
    21 décembre 2017 à 17:17

    J’ai réécouté récemment, en boucles, « je t’en remets au vent ».
    Je me demande si la femme à qui s’adressait cette chanson y a survécu, si elle s’est en effet « envolée au vent », si elle s’est détachée, libérée.
    Lorsque j’écoute cette chanson, je la trouve certes, très belle. Mais elle me met dans une colère noire aussi. Cette chanson a voulu interdire à cette femme d’être en colère, et elle l’a enfermée dans un rôle de « victime », d’un « pauvre amour » qui a tout donné et rien reçu à priori.
    On en oubli que derrière, c’est un salop qui parle? (pardon 😉 Je fais juste une analyse du texte!) Car il est lucide, tout est de sa faute. Car il a de la compassion, car il offre une belle chanson, car il prend sur lui tous les torts.
    Je pense que cette chanson n’est pas tant offerte à cette femme. Que c’est un homme qui ne pense encore qu’à lui, qui l’a écrite. Pour mettre un terme à l’histoire et envoyer voler au vent sa culpabilité.

  • Hugo Le Maltais
    29 juin 2016 à 11:46

    Je me permets ce présent commentaire sur votre blog « officiel » afin de vous dire mes remerciements pour l’escapade que vous avez provoqué en mes fibres en écoutant vos lignes, vos mots et votre voix à travers votre poésie ciselée dans la simplicité électrique des choses… « Fièvre réssurrectionnelle », « Petit matin 4.10 heure d’été » et surtout « Libido moriendi ». Trois titres, 3 cargos en partance, 3 vibrations au diapason du monde, 3 escales à l’ombre sonore de nos vies.
    Vous êtes pour moi ce poète à la croisée des espaces, de l’être, et de ces éclats de solitudes glissés çà et là dans les recoins de nos quotidiens… Voyageur silencieux et sauvage, presque effacé, à l’écoute de l’immensité de l’ailleurs.
    Artisan d’une écriture qui n’a d’autre finalité que d’être sur le départ. D’une poésie attachée à corps perdu au vent, à l’océan, à cette autre rive qui berce nos pulsions et notre liberté que nous volons au temps, ce dieu implacable.
    Passager en maraude sur le pont d’un rafiot… Toujours sur la border-line, sur le seuil parfois dépassée des conventions pour heurter nos sensations afin de rendre plus vibrant, vivant et brûlant le souffle qui nous anime, tels d’autres que j’affectionne, Claude Roy, Guy Goffette et William Cliff, ainsi que Pavese, Pessoa et Cendrars… !
    A présent, afin de terminer cette bafouille que j’ai l’impolitesse de rédiger via un PC, et je m’en excuse, étant gaucher d’une part et écrivant assez mal d’autre part, je vous transmets un de mes écrits… :

    Levée d’écrou

    Le regard délassant sa fatigue au bord de l’horizon
    Là où la pluie dessine sa frontière de brume
    Là,
    Où le soleil égorge le ciel de son œil borgne
    Là, où l’arbre affaissé sur la mousse, enracine l’espace de son silence.

    Puisque mon seul labeur sera de mourir ici-bas
    Passant ma vie à n’être qu’un frisson
    J’ai bu tous les soleils, et pourtant mon œil est vide

    Le silence de l’ombre
    Bruissement de l’humus,
    Quand la mort s’avance de son pas doux et humide…

    Copyrigth : HugoLeMaltais.blog4ever.com

  • Le Doc.
    4 mai 2014 à 12:42

    Bac philo -You Tube : 2′ 08 » – apprendre à les faire penser par eux-mêmes – ?

    Laurent Van Elslande ou un professeur de philo !

  • Le Doc.
    3 mai 2014 à 10:30

    , l’inco.nscient  » le  » MOT poubelle pour ne pas expliquer ce qui était déjà explicable entre novembre 2001 et août 2007.

    HFT nous fait écho car il est structuré sur ce qui est commun à toute l’humanité.

    Freud qui n’a pas dit que des ‘ co.nneries ‘ a dit que nous avions tous en commun la même religion :

    p.s : je vous laisse deviner laquelle !…

  • virginie
    19 septembre 2012 à 08:58

    que du bonheur pour mes oreilles……

  • Du us
    13 septembre 2012 à 01:06

    J ai encore le souvenir qu en 2000 au théâtre d abbeville hubert était venu pour un échange plus que sympathique avec nous a l époque éleve de terminale

  • Sandrine
    30 mars 2012 à 21:26

    Est-ce bien nécessaire de vouloir absolument tout analyser ? ne peut-on pas, chacun, laisser libre cours à sa propre imagination. Certaines chansons de Hubert Félix Thiéfaine me touchent parce que je retrouve en elles des fragments de ma vie, je me les approprie. Et personnellement, je n’ai pas spécialement envie d’analyser les paroles plus avant. Le fait que ces paroles me touchent me suffit..

  • Break of dawn
    25 novembre 2011 à 20:05

    Et pourquoi ne pas en faire de même pour « je t’en remets au vent » , qui malheureusement n’a pas encore eu l’honneur d’être analysée au plus profond ?